PEROU: des émeutes, de plus en plus violentes
des manifestants, face aux forces de l'ordre à Lima, PEROU
De violents affrontements ont eu lieu à Lima, ce mardi 24 janvier 2023, lors d'une manifestation pour le départ de la présidente. Arrivée à la tête de l'Etat, suite à la destitution du président Pedro Castillo, Dina Boluarte a du mal à consolider son pouvoir. L'ex vice-présidente, devenue présidente de la république fait face à des contestations.
La présidente Dina Boluarte peine à asseoir son pouvoir. En effet, depuis son accession à la tête du pays, elle fait face à des manifestations qui ont occasionné une quarantaine de morts. Le mardi 24 janvier 2023, le pays a connu la manifestation la plus violente depuis le début des troubles, des protestataires, venus de l'intérieur du pays, notamment des régions des Andes ont envahi les rues de la capitale Lima, réclamant la démission de la présidente qu'ils traitent d'assassine, en référence aux 46 personnes tuées depuis le début des manifestations. Les manifestants sont rejoints par des militaires, généralement des réservistes de l'armée. Plusieurs pays ont exprimés leurs inquiétudes, devant le conseil des droits de l'homme, à Genève, sur l'usage excessif de la force contre les manifestants.
"Je n'ai pas l'intention de rester au pouvoir et pardon pour les morts"
La présidente a fait une sortie pour appeler à "une trêve nationale" pour mettre en place un chronogramme et pour rétablir le dialogue, la paix et l'unité nationale. Elle promet de partir en 2024, après les élections. "Je n'ai pas l'intention de rester au pouvoir" rassure-t-elle tout en faisant son mea culpa "pardon pour les morts". Visiblement, son message n'a pas pu apaiser la tension, parce que des manifestations sont annoncées dans tout le pays, dans les jours à venir. Les protestataires continuent d'exiger sa démission de la présidence et des élections anticipées. Pour le moment elle exclut toute idée de démission: "ma démission résoudrait-elle la crise? Qui assumerait la charge de la présidence de la république"? se demande-t-elle.
Pour rappel, Dina Boluarte était la vice-présidente de Pedro Castillo, un président, issu de la gauche. Ce dernier, sur fond de corruption est destitué et envoyé en prison, le 7 décembre 2022 pour «incapacité morale permanente», par le parlement dominé par la droite qu'il venait de dissoudre quelques heures plutôt. C'est ainsi qu'elle est devenue présidente de la république et depuis lors le pays est plongé dans une grave crise qui a fini de paralyser les activités économiques notamment le tourisme.
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